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vendredi 1 juillet 2016

Aperçu sur l’histoire des COP (Deuxième partie)




Aperçu sur l’histoire des COP (Deuxième partie)
Elaboré par El Hamdouchi youssef




 Après un an, de la déception de La COP de Copenhague, le train des COP à repris son chemin pour de nouvelles perspectives et défis. Les 193 pays se sont donné rendez-vous à la seizième Conférence des parties à la CCNUCC qui a été organisée entre le 29 novembre et le 10 décembre 2010 à Cancún au Mexique. En effet, l’objectif principal de cette conférence des parties a été de sauver le processus de négociation onusienne par l’adoption de l’accord politique de Copenhague et, la définition d’un plan après-Kyoto qui s’achève fin 2012. Pour rappel, ce plan consisté à lutter contre la déforestation, le transfert des technologies, l’accompagnement des pays en développement dans leur transition énergétique ainsi que le financement des pays pauvres afin de s’armer contre le changement climatique.

A la fin de ces réunions, la présidence mexicaine, est parvenu à obtenir l’approbation de plusieurs décisions cruciales[1] :

Ø               La Convention sur le climat  intégrerait l’accord de Copenhague.
Ø               La création d’un Fonds vert pour le climat ("Green Climate fund), ainsi que les organes de sa gouvernance afin de soutenir et financer les projets, les programmes, et les politiques des pays en développement.
Ø               Établissement d’un comité d’adaptation au changement climatique pour guider les actions des pays en développement à faire face aux changements climatiques.
Ø               Mise en place d’un centre de technologie pour le climat dans les pays en voie de développement  pour développer le savoir-faire sur les nouvelles technologies vertes.
Ø               La mise en place du système REDD (Reducing emissions from deforestation and forest degradation), un mécanisme qui permettrait aux pays forestiers de lutter efficacement  contre la déforestation.

Néanmoins, ce sommet à révélé une divergence dans les points de vue des États et, surtout au niveau de la prolongation du protocole Kyoto[2].

La dix-septième COP sur les changements climatiques à Durban, Afrique du Sud, a été organisé entre le 28 novembre et le 9 décembre 2011, puis prolongé de deux jours en vue d’arriver à un accord, l’objectif principal de cette réunion a été de trouver un accord qui succédera à celui de Kyoto qui devait s’achever le 31 Janvier 2012. Plusieurs points ont été discutés lors de ce sommet notamment l’idée de mettre en place une feuille de route qui engage tous les pays pour lutter contre le réchauffement climatique, le maintien des différents mécanismes de flexibilité, la mise en place opérationnelle du Fonds vert, créé Officiellement lors du sommet de Cancun, et la mise en place opérationnelle d’un mécanisme de technologie[3].

Le sommet de Durban s’achève sur une note positive d’après les négociateurs, puisque les négociations vont toujours continuer entre les pays en vue d’obtenir un accord contraignant en 2015 qui pourrait entrer en vigueur dès 2020. Les organisations non gouvernementales quant à eux, elles sont resté septiques en vers les déclarations de certaines États, et frustré aussi, puisque cet accord ne comprend pas encore une fois des engagements concrets et contraignants. 

La dix-huitième COP  est tenue le 26 novembre au 7 décembre 2012 au Qatar. Le pays le grand émetteur de CO2 par habitant au monde, une réalité qui à été exploitée par les détracteurs de ce pays et, tourner en dérision l’envie de ce pays de vouloir lui aussi changer ses comportements et contribuer avec la communauté internationale à réduire les émissions des GES. (Voir l’article publier sur le journal le monde le mercredi 30 novembre 2011, par Audrey Garric).[4]
 
Durant cette conférence des parties, plusieurs sujets ont été abordé durant les discussions, dans l’optique de mettre en place, une feuille de route pour l’après Kyoto où pour son prolongement, la finalisation de l’accord de Cancun de 2010 pour qu’il soit opérationnel, et l’adoption d’un accord pour la lutte contre les changements climatiques.[5]
 
Au final la conférence de DOHA s’est achevée sur une note positive, puisque, le protocole de Kyoto a été prolongé pour une période de 8 ans à compter du 1er janvier 2013. D’autres mesures ont été adoptées lors de ce sommet afin d’inciter les États ainsi que ses gouvernements à[6] :

  • indiquer leur trajectoire financière jusqu’en 2020.
  • financer l’adaptation avec des financements publics.
  • maintenir les niveaux actuels de financements climat (pour les pays développés).           
Il faut noter que le protocole Kyoto 2,  inclut seulement les pays de l’Union Européenne, l’Australie, l’Islande, la Norvège et la Suisse, qui représentent 15 % des émissions mondiales. Le Japon, la Russie, le Canada et la Nouvelle-Zélande quant à eux ils ont démissionné[7].

La dix-neuvième conférence des parties a eu lieu à Varsovie, en Pologne, du 11 au 22 novembre 2013. L’objectif principal de ce sommet a été de préparer le terrain pour la COP 21 qui se déroulera à Paris. Tous les pays ont été invités à préparer leur propre proposition et contribution à la future conférence de paris, en vue d’aboutir à la formalisation d'un accord mondial sur le climat, juridiquement contraignant[8].

La vingtième conférence des parties a été organisée en Pérou, à la ville de lima, du 1er au 14 décembre 2014. Comme à Varsovie, Lima constitué elle aussi une étape importante pour baliser le chemin vers la COP 21 de Paris, afin d’arriver à un engagement contraignant pour tous les pays, ou plus au moins pour les plus polluants, ce qui permettra de réduire les émissions de Gaz à effet de serre de manière définitive[9].

La Vingt-et-unième Conférence des parties a été présidée et accueillie par la France et plus précisément à la ville de paris, du 30 novembre au 12 décembre 2015. L’objectif principal de ce sommet a été de concrétiser et récolter le fruit des efforts consentis durant les accords de Varsovie et Lima, et d’arriver au bout du compte à un accord contraignant et applicable à tous les pays.

L’accord prévoyait donc de :

·   Limiter les émissions des gaz à effet de serre, de contenir la hausse des températures en dessous de 2°C, et de s’efforcer d’atteindre 1.5°C d’ici 2100.

  • Chaque pays est invité dès 2023 à mettre en place un bilan d’action pour évaluer leurs engagements. Dès 2025 chaque pays devra revoir à la hausse ses engagements tous les 5 ans.
  • Un financement de 100 milliards de dollars par an sera alloué aux pays en développement ou du Sud par les pays développés à partir de 2020,  ce financement sera revu à la hausse dès 2025.

Le 22 avril 2016 l’accord de Paris a été officiellement signé lors d’une cérémonie organisée au siège des Nations unies à New York par 177 pays. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a qualifié ce moment d’historique, puisque, jamais auparavant un si grand nombre de pays n’avait signé un accord international en une seule journée. Cet accord devrait entrer en vigueur dès 2020, après avoir été ratifié, accepté par au moins 55  pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de GES.

 Sources:






[1] http://www.ambafrance-mx.org/Bilan-du-sommet-de-Cancun-sur-le
[2] http://www.connaissancedesenergies.org/bilan-de-la-conference-de-cancun-sur-le-climat
[3] http://www.connaissancedesenergies.org/durban-une-cop-de-plus-pour-quel-resultat-111212
[4] http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/11/30/le-qatar-plus-gros-pollueur-accueillera-le-prochain-sommet-sur-le-climat/
[5] http://www.observatoire-energies-entreprises.fr/pour-mieux-comprendre-la-conference-de-doha-sur-le-changement-climatique-cop-18/
[6] http://www.observatoire-energies-entreprises.fr/pour-mieux-comprendre-la-conference-de-doha-sur-le-changement-climatique-cop-18/
[7] http://www.observatoire-energies-entreprises.fr/pour-mieux-comprendre-la-conference-de-doha-sur-le-changement-climatique-cop-18/
[8] https://storify.com/ecologiEnergie/la-conference-climat-de-varsovie
[9] http://www.cop20lima.org/

jeudi 9 juin 2016

Aperçu sur l’histoire des COP (Première partie)


Aperçu sur l’histoire des COP (Première partie)
Elaboré par El Hamdouchi youssef


Après la COP 7, le Maroc aura encore le privilège d’organiser pour la deuxième fois cet évènement international, far, lié au climat et au réchauffement de notre planète. En effet, le Maroc organisera du 07 au 18 novembre 2016 le sommet mondial sur le climat dans sa 22ème édition (COP 22) à la ville de Marrakech. Cet évènement mondial vient juste après l'accord de Paris, signé le 22 avril à New York par 177 pays après la signature de deux nouveaux pays à savoir les Seychelles et la Gambie. Cet accord est jugé par l’ensemble des signataires d’historique, puisque jamais auparavant, un accord international n’a eu un tel consensus en une seule journée. A la suite de cette réalisation, Madame la ministre de l’environnement Hakima El Haïti a déclaré selon le journal le matin que  «La COP 21 a été celle de l’engagement et grâce à la contribution de tous, la COP 22 sera celle de l’action».

En raison de l’ampleur et de l’importance de cet événement qui se déroulera au Maroc, il me convient important de relater de manière succincte l’historique et les principaux résultats des COP depuis leur création jusqu'à la COP 22, afin d’illustrer le travail qui a été fait depuis le sommet de RIO. 

Le sommet de la terre de rio 1992  au brésil constitue la pierre angulaire par laquelle la machine des COP “conférence des parties” a été lancé. En effet, 178 pays signataires de la convention de rio, se réunissent chaque année afin d’essayer de trouver des solutions aux différents problèmes environnementaux qui touchent notre planète. Ces réunions ont abouti par la signature de la Déclaration de Rio de Janeiro en 1992 qui appelle à la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre et, par donner une définition officielle du développement durable. Des acteurs non gouvernementaux (ONG, entreprises, villes, citoyens etc.) ont été aussi invités à participer à ces évènements et d’y contribuer afin d’apporter leur grain de sable. 

La première marche, a été la COP 1 qui a eu lieu en 1995 à Berlin. Elle avait pour objectif principal à travers une série de mesures et d’engagements politiques, l’adoption du principe des quotas d’émissions de gaz à effet de serre.

 La deuxième COP s’est déroulée à Genève en 1996. Elle a été tenu juste après la publication du deuxième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), elle déclare :’’la reconnaissance de la gravité du changement climatique qui représente un danger pour l’humanité’’[1]. De plus, l’acceptation du principe des quotas d’émissions de Gaz à effet de serre pour les pays développés (avec possibilité de flexibilité demandée par les États-Unis)[2]

La troisième COP s’est déroulée à Kyoto en 1997 au japon. Elle a fini par l’adoption pour la première fois d’un protocole contraignant incitant les pays développés à réduire leurs émissions de Gaz à effet de serre d’au moins de 5% durant la période d’engagements 2008 à 2012, en se servant de l’année 1990 de référence. Des mécanismes de flexibilité ont été pris en compte afin de lâcher du lest aux pays signataires pour qu’ils puissent trouver eux mêmes les moyens de réduire leurs propres émissions de GES[3]. 141 parties (y compris la communauté européenne) ont ratifié le protocole qui est entré en vigueur le 16 février 2005.

La quatrième COP s’est tenu à Buenos Aires en 1998 en Argentine. Les parties établirent un calendrier de travail commun sur une période de 2 ans pour objectif final d’adopter une décision à la COP 6 (La Haye, novembre 2000) concernant les modalités d’application du protocole de Kyoto : système d'observance, échanges de crédits d'émission, développement propre dans le monde en développement[4].

C’est en 1999, que la cinquième COP a eu lieu dans la ville de Bonn en Allemagne, cette session a connu une série de réunions et de négociation amorcés à Buenos Aires pour l’application des modalités du protocole de Kyoto.

En 2000, la sixième COP a été organisé à La Haye avec 7000 participants de 182 pays et d’organisations inter- et non-gouvernementales. Les travaux et les négociations ont été suspendus due à un désaccord entre les États-Unis et l’Union Européenne sur la mise en œuvre des mécanismes financiers et de flexibilités, la coopération technique entre pays développés et pays en développement et sur les puits de carbone. Suite à ce désaccord une COP 6 Bis fut organisé à Bonn en 2001[5].

juillet 2001, 180 états dont 4500 représentants ont participé à la « COP6bis » à Bonn, pour achever les travaux déjà commencé à La Haye. Cette cession a connu le refus des Etats-Unis  de ratifier le Protocole de Kyoto. Néanmoins,  ce sommet a connu l’adoption d’un accord qui maintient la pression sur les pays développés, les gouvernements, et le secteur privé afin de réduire leur émission de GES. Par ailleurs, l’accord prévoit aussi une assistance financière et technologique aux pays en développement afin de prendre des mesures nécessaires pour lutter contre ces changements climatiques. Trois fonds de financement additionnels pour les pays en développement ont été créés[6] :

1.     Des fonds spéciaux pour les changements climatiques.
2.     Des fonds pour aider les pays les moins avancés à s'adapter aux effets néfastes des changements climatiques, à se procurer des technologies propres et à limiter l'augmentation de leurs émissions de gaz à effet de serre.
3.     Des fonds sont également prévus pour assurer la prise en charge de projets et de programmes spécifiques d'adaptation.

La réunion a également adopté les règles pour le fonctionnement des mécanismes de développement propre (MDP), accordant aux pays développés le droit d'investir dans des projets dans les pays en développement, moyennant un crédit pour leurs réductions d’émissions de GES dans ces pays en développement.

La septième conférence des parties a été organisée à la ville de Marrakech en novembre 2001, pour objectif principal, la ratification la plus large du protocole de Kyoto afin de permettre son entrée en vigueur avant la conférence de Johannesburg, en 2002[7] malgré le retrait en mars 2001des Etats-Unis. En effet, lors de l’accord de Marrakech, la plus part des pays industrialisés ont manifesté leur disposition à ratifier le protocole et le rendre effectif. Cependant l’accord de Marrakech à prévu de[8] :

  • Maintenir l'intégrité de l’accord politique conclut à Bonn en juillet 2001.
  • La mise en place d’un système de respect des engagements qui sera appliqué dès l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto.
  • La mise en place des règles et modalités des mécanismes de flexibilité : le développement propre (MDP) «Clean Development Mechanism», le marché de droits d’émissions «Emission trading» dès 2008 et, l’Application conjointe (AC) «Joint Implémentation», prévus dans le protocole Kyoto.
  • la définition des règles d’éligibilité pour participer aux mécanismes de flexibilité.
  • Aider les pays en développement vulnérables aux effets du changement climatique à faire face à ces changements climatiques.
  • La définition des règles pour l’utilisation de crédits des émissions.

La huitième COP a eu lieu à New Delhi le 1er novembre 2002. Cette conférence avait pour objectif principal l'achèvement des négociations techniques et l'adoption d'une déclaration[9]. Quelques progrès ont été enregistrés sur la mise en œuvre du Protocole de Kyoto, cela concerne[10] :
  
  • Les parties qui ont ratifié le protocole de Kyoto engagent instamment celles qui ne l’ont pas encore fait à ratifier cet instrument en temps voulu ;
  • Les stratégies nationales de développement durable devraient intégrer plus complètement les objectifs concernant les changements climatiques dans les secteurs clefs telles que l’eau, l’énergie, la santé, l’agriculture et la diversité biologique, et tirer parti des résultats du sommet mondial pour le développement durable ;
  • Les parties ont le droit, et le devoir, de promouvoir le développement durable;       
  • Appel aux pays développés de transférer la technologie et de minimiser l'impact du changement climatique sur les pays en développement ;
  • Directives NUCCC (Nation unies conférence sur les changements climatiques) pour l'examen technique de l'annexe I des inventaires de gaz à effet de serre ; 
  •      Examen des mécanismes financiers vis-à-vis du Sud ;

La neuvième COP a été organisé à Milan en 2003. Elle a fini par la conclusion d’un accord pour la mise en place d’un fond spécial dédié à aider les pays en développement à mieux s’adapter aux changements climatiques, au renforcement des activités de transfert de technologies et, à la mise en place d’un programme de travail sur la diminution de GES.[11]

En 2004 a eu la dixième session de la Conférence des parties à Buenos Aires, lors de ce meeting international les États participants ont évoqué les différentes réalisations qu’ils aient été atteints depuis la première Conférence des parties il y a 10 ans, ainsi que les futurs défis qu’ils les attendent.
Plusieurs décisions ont été adoptées afin de renforcer les capacités dans les pays en développement, et en vue d'ouvrir le débat lors de la COP qui se tiendra à DOHA en 2012, afin de savoir comment va se faire la répartition des obligations de réduction des émissions de GES.

La onzième COP s’est tenu cette fois-ci à Montréal au Canada en 2005, Elle a réuni 188 pays et la Communauté européenne, Ce fut la première Réunion des Parties ayant ratifié la Convention depuis leur première réunion à Kyoto en 1997. L'événement a été marqué par l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, le début des négociations pour les engagements post 2012 des pays développés, date d'expiration du protocole, la négociation des réductions des émissions de GES, la lutte contre les émissions à effet de serre et l’adaptation aux impacts prévus, l’échange d’une information sur les émissions de gaz à effet de serre et les meilleures pratiques et la fourniture d’un soutien financier et technologique aux pays en développement.[12]

La douzième COP/CMP 2 a eu lieu entre le 6 et 17 Novembre 2006 à Nairobi, Kenya. Ce meeting a été caractérisé par un écart dans l’engagement du politique, qui prend tout son temps pour mesurer les pour et les contre et, l’engagement du scientifique marqué par les menaces posées par le changement climatique et par le temps. Néanmoins cette rencontre a fini par l’adoption, d’un plan de travail pour renforcer les capacités des pays en développement, des approches pour la réduction de la déforestation et l’accélération du transfert de technologie[13], l’amélioration du fonctionnement de la Convention et du protocole, et l’apport de quelques améliorations aux projets de mécanisme de développement propre (MDP).

À cette occasion Sir Nicholas Stern du gouvernement R.U. a présenté une nouvelle étude économique démontrant  que « le laisser-faire et le laisser-aller en matière climatique coûteraient en effet bien plus de richesses à l'humanité que les mesures de prévention requises pour maîtriser puis réduire les émissions de gaz à effet de serre, à condition que celles-ci soient conçues de façon à en minimiser le coût économique. »[14]

La treizième COP a eu lieu à Bali en 2007, en Indonésie.  Elle a réuni 189 États signataires de CCNUCC. En effet, lors de ce meeting, les différents États ont cherché à parvenir à un accord, sur l’établissement d’un calendrier de négociation, qui devait succéder au protocole de Kyoto qui s’achèvera en 2012. La conclusion de cet accord devait se réaliser au plus tard en décembre 2009 lors de la COP 14 à Copenhague.

La quatorzième COP[15], a été organisée en  décembre 2008 à Poznań en Pologne, elle a rassemblé environ 9.250 participants, elle avait pour objectif principal,  poursuivre la mise en œuvre de la  CCNUCC  signée à Bali 2007 et, qui devait succéder au protocole de Kyoto.           
 La réunion a débouché sur un certain nombre de résultats utiles[16]:

  • La création d’un Fonds d'adaptation, qui sera alimenté par 2% des prélèvements réalisés sur les différents projets liés au Mécanisme de développement propre (MDP), ainsi qu’un conseil qui aura toute la capacité juridique d’accorder de l’argent disponibles dans ces fonds aux pays en développement.
  •  La ratification d’un calendrier de négociation intensifiée pour 2009.
  •  Un désaccord entre les différentes parties sur l’augmentation et l’amélioration du fond d’adaptation MDP.
  •  Des progrès réalisés sur certaines questions qui visent à améliorer la finance, la technologie, la réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts (REDD), et la gestion des catastrophes dans les pays en développement.
  •  Un accord entre les différents gouvernements pour la mise en place du premier projet de texte de négociations sur le changement du climat  qui serait disponible lors de la réunion de la CCNUCC à Bonn en Juin 2009, avec l'objectif d'adoption à la COP15 à Copenhague.

La quinzième COP à été organisé à Copenhague en 2009, elle a rassemblé les délégations de 193 afin de trouver un accord pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre les changements climatiques. Ce rassemblement constitue la 5ème réunion des parties signataires du protocole (MOP 5 - meeting of the parties-). En effet le but de cette rencontre été aussi de mettre en œuvre une feuille de route post-Kyoto durant la période 2013/2017[17].

Cette réunion a été au final une vraie déception pour les différentes parties qui ont cru en sa réussite, puisque, l’accord au final n’a pas abouti à contraignez les États les plus émetteurs de GES, et la Chine, et à définir l’après-Kyoto. Mais les différentes États ont toujours manifesté leur détermination à réduire les émissions GES sous la barre de 2°C et à accorder un financement spécifique pour les États en développement.

L’accord de Copenhague a annoncé juste après sa conclusion, la préparation de la prochaine étape (COP 16) et du prochain défi à Cancún au Mexique, puisque ce meeting n’a pas répondu aux attentes tellement attendues, car au final les États n’ont pas réussi à fixer de calendrier pour transformer l’accord en traité légalement contraignant ni pour définir l’après-Kyoto.



[1] https://www.compteepargneco2.com/climat/politiques/cop21/historique/
[2] https://vertigo.revues.org/13095
[3] http://unfccc.int/portal_francophone/essential_background/feeling_the_heat/items/3294.php
[4] http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/conference_des_parties_cop.php4
[5] https://vertigo.revues.org/13095
[6] http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/conference_des_parties_cop.php4
[7] http://users.skynet.be/idd/documents/MDP/MDPn002.pdf
[8] http://users.skynet.be/idd/documents/MDP/MDPn002.pdf
[9] http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/conference_des_parties_cop.php4
[10] http://unfccc.int/cop8/
[11] http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/conference_des_parties_cop.php4
[12] http://climateactionnetwork.ca/fr/archives-des-reunions-onu/montreal-cop-11/
[13] http://www.c2es.org/international/negotiations/cop-12
[14] https://www.tresor.economie.gouv.fr/file/326872
[15] http://unfccc.int/meetings/poznan_dec_2008/meeting/6314.php
[16] http://unfccc.int/meetings/poznan_dec_2008/meeting/6314.php
[17] http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/sommet-sur-le-climat-de-copenhague-cop15

mardi 24 mai 2016

L’entreprise et le Greenwashing


L’entreprise et le Greenwashing
Élabore par Youssef El HAMDOUCHI
http://elhamdouchi.blogspot.com/



Aperçu sur la prise de conscience pour la protection de l’environnement

Il est certain qu’après le troisième sommet de la Terre, tenu à Rio en 1992 (Le premier sommet a eu lieu à Stockholm en 1972, le deuxième à Nairobi en 1982), le souci et le besoin de conserver la biodiversité et d’œuvrer pour un développement durable ont pris un tournant décisif dans la prise de conscience des nations envers la protection de l’environnement. Le souci de conservation s’est accompagné à la nécessité, voir l’obligation, de déployer les efforts nécessaires en vue de rétablir les équilibres naturels des écosystèmes de la Terre.  Cet engagement s’est concrétisé, entre autres,  par l’adoption de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et la Convention sur la diversité biologique en 1992,  signées respectivement, jusqu’à nos jours (2015) par 195 pays pour la première convention et, 168 pays pour la deuxième.  La signature de ces conventions et d’autres, par un grand nombre des nations montre leur volonté de chercher par tous les moyens (techniques, juridiques, financières etc.) à concilier entre les activités humaines et les équilibres des écosystèmes.   Ainsi né le label de protection de la nature et son utilisation, en particulier par les ONG et les entreprises, pour susciter l’envie et la motivation des populations  de plus en plus sensibles  au discours des écologues.  

Saisissant cette opportunité, des entreprises, de plus en plus nombreuses, adhèrent à cette nouvelle tendance et affichent leur engagement  à s’inscrire dans un processus de labellisation pour afficher leur respect  à la nature et à sa protection, même en participant ou en parrainant des projets de nature écologique. 

S’agit-il donc, d’un Eco-blanchiment (greenwashing) ou d’une réelle volonté de la part des entreprises d’aujourd’hui à agir positivement sur l’environnement et de participer au bien-être de la société ? Une question que posent la plupart des consommateurs ainsi que la société civile lorsqu’ils sont abordés par les entreprises à travers les différents canaux de communications, pour proclamer le statut de l’entreprise citoyenne et engagée.

Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises ont bien remarqué l'intérêt croissant des gens pour les problématiques liées à l’environnement ainsi que leur bien-être. Elles ont pris conscience de l’ampleur de ce sujet qui n’arrête pas de prendre de l’intéressement aux yeux de leurs clients et, fur à mesure des scandales environnementaux et sanitaires commis par les entreprises. Elles ont compris que ce n’est plus possible comme avant de duper et de manipuler leurs clients et ceci grâce notamment au rôle que joue la société civile, les activistes, et les réseaux sociaux dans la sensibilisation des ménages. En effet,  l’exposition de toute information qui concerne les pratiques des  entreprises que ce soit sur le plan social, sociétal et environnemental, pousse les dirigeants des entreprises à être très vigilant par rapport aux actions qu’ils mènent et aux discours qu’ils communiquent. En parallèle à cette prise de conscience de la part des populations et des entreprises, de nombreux textes réglementaires ont vu le jour, mais avec des niveaux juridiques variables entre les pays, Aujourd’hui tout passe au crible, et une publicité mensongère par exemple peut provoquer des pertes incommensurables.  

L’évolution du Greenwashing et ses raisons 

Il faut rappeler que les prémices de la communication dite verte date des années 1960, lorsque certaines entreprises de renommées, soucieuses de leur image ont commencé à utiliser ce moyen de communication afin de redorer leur blason auprès de leurs clientèles (sensibles de leur bien-être et, soucieux de l’avenir de leur environnement) et surtout lorsque leurs activités étaient pointées du doigt par certains organismes internationaux qui défends des causes comme celles des animaux,  les droits Humains, et l’environnement. En 1962, la biologiste américaine Rachel Carson amorce une réflexion sur ce sujet dans son livre intitulé Silent Spring

Il a fallu trop peu de temps pour que d’autres entreprises rejoint cette mouvance et adoptent ce moyen de communication pour mettre en valeur et en avant leurs produits, en investissant des sommes colossales, donnant ainsi la naissance à un nouveau concept de communication qui marche « le greenwashing » ou « l’écoblanchiment » ou « désinformation verte ». Il faut rappeler que ce concept, consiste à ce que les entreprises prétendent être à travers leurs campagnes de communications, responsables et écolos, vis-à-vis de leur société ainsi que leur environnement, en effet, la réalité est bien loin de là, car les entreprises sont conscientes que séparer le bon grain de l'ivraie n’est pas si évidente pour les détracteurs de ce type de communication et, que la frontière entre la communication écoresponsable d’un produit et le « greenwashing » s’avère étroite.

Malgré les effets négatifs que peut engendrer ce type de communication une fois démasqué, on constate qu’il est de plus en plus omniprésent dans la communication des entreprises, décidément, elles sont disposées à prendre ce risque et continuer de s’en servir.

S’agit-il d’une omission des lois et des règles ? D’un marketing excessif est enthousiasmée ? Ou d’une stratégie bien calculer ?

Souvent, on remarque que la personnalité du dirigeant joue un rôle déterminant dans la définition de la culture de l’entreprise, et que le comportement de l’entreprise dans son environnement n’est que l’ombre de la personnalité du dirigeant et ses attitudes. Un dirigeant intègre ne peut pas se permettre des pratiques douteuses et non éthiques au nom de son entreprise, même si l’esprit entrepreneurial qui règne n’est pas sain, et que le monde des affaires manque de transparence et d’honnêteté. 

On peut noter aussi, que des fois certains départements de marketing, sous l’effet, des pressions faites par la direction, ou celle de la concurrence, vont aller désespérément jusqu’à l’exagération ou le mensonge, d’autres vont utiliser le greenwhashing parce qu’ils ignorent tout simplement la législation et le code de déontologie qui encadre leur profession, et souvent ceux qui sont enthousiasmés par le travail qu’ils font, vont aller jusqu’à dissimuler les problèmes et les difficultés. 

Malheureusement, dans de nombreux cas, les populations n’ont pas souvent les possibilités ni les moyens pour vérifier à priori le contenu des messages de publicités basées souvent sur des idées trop générales et surtout lorsque les entreprises disposent d’un lobbying puissant ayant des relations avec les politiques.

Peut-on contrer le Greenwashing ou limité son impact ?     
                                               
Il existe différentes manières et méthodes pour contrer l’utilisation exagérée et trompeuse des arguments publicitaires qui dupent le consommateur, cela peut passer  par la création d’une association ou d’une organisation.  La société civile, représentée par les ONG, peut disposer des  formes institutionnelles légales qui peuvent avoir toutes les attributions pour agir et lutter contre les pratiques irresponsables des entreprises en matière de l’environnement.  En France, l’exemple de l’association écologiste ‘’les amis de la terre’’ est illustratif.  Cette ONG lutte et dénonce l’écoblanchiment de certaines entreprises, qui prétendent être ami de l’environnement et soucieuses des anomalies environnementales qui touche la société.

En effet, la résistance peut utiliser différents moyens, comme les enquêtes d’investigation sur l’activité de l’entreprise et les produits qu’elle achète et qu’elle consomme pour sa production, la dénonciation des pratiques non éthiques à travers les canaux de communications, la mobilisation des activistes autour des thématiques qui leur sont chers, les parodies à travers des vidéos ou des dessins afin de se moquer,  dénoncer ces messages publicitaires et sensibiliser l’opinion publique, comme le cas de la société DOVE, lorsqu’elle a été dénoncé par Greenpeace[1] sur son utilisation de l'huile de palme provenant d’Indonésie, produit sur des terrains issus de la  déforestation du pays, et enfin l’appel au boycottage dans les cas les plus désespérés.

Qu’elle langage faut-il adopter pour éviter le Greenwashing ?

Une bonne connaissance et compréhension des enjeux du développement durable, peuvent limiter les dérapages publicitaires, parce que  les responsables de la  communication doivent choisir soigneusement les termes et les messages qu’ils souhaitent véhiculer,  sans s’aventurer dans des termes ambigüe qui peuvent susciter la société civile et les  journalistes.  A titre d’exemple, la société Toyota, a utiliser le slogan “High performance, Low emissions, Zero guilt” [2] (Haute performance, faible émissions, zéro culpabilité) dans la publicité de sa voiture Lexus.  Or la réalité est différente,  ce véhicule peut émettre moins de CO2 que d’autres voitures de la même catégorie, mais il n’est pas un faible émetteur dans l’absolu. Par ailleurs, un produit éthique conçu par une entreprise ne veut pas dire que l’ensemble des produits de l’entreprise respecte l’éthique et que l’entreprise est amie de l’environnement. L’exemple de la maison VOLKSWAGEN  dans le cas du modèle Passat en 2015 est édifiant.

Aujourd’hui, les agences de communication spécialisées dans la communication environnementale, veillent à ce que ses clients évitent les termes ambigus comme « produit écologique », « ami de la nature », « green » etc. qui ont été tellement utilisé auparavant qu’ils n’ont plus de sens réel, et qui peuvent semer la confusion et le doute chez les détracteurs des publicités mensongères. Elles conseillent plutôt l’utilisation des termes simples, clairs et compréhensible chez la majorité des consommateurs. 

Il ne reste qu’à dire, que les entreprises ne doivent pas avoir peur de communiquer leurs engagements sociaux et environnementaux surtout lorsqu’elles s’inscrivent dans une démarche d’amélioration continue, au contraire, elles doivent juste veiller à être transparente avec ses clients qui sont devenus de plus en plus avérés et éduqué. Le fait qu’elles prennent des risques en d’exposants sur le marché en évitant une publicité confuse ou mensongère, elles  marquent des points aux yeux des consommateurs, ce qui leur permet  de se positionner par rapport à ceux qui cachent leur jeu.



[1]- http://forets.greenpeace.fr/dove-contribue-a-la-deforestation-en-indonesie.
[2] http://www.theguardian.com/business/2007/may/23/advertising.media