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mardi 24 mai 2016

L’entreprise et le Greenwashing


L’entreprise et le Greenwashing
Élabore par Youssef El HAMDOUCHI
http://elhamdouchi.blogspot.com/



Aperçu sur la prise de conscience pour la protection de l’environnement

Il est certain qu’après le troisième sommet de la Terre, tenu à Rio en 1992 (Le premier sommet a eu lieu à Stockholm en 1972, le deuxième à Nairobi en 1982), le souci et le besoin de conserver la biodiversité et d’œuvrer pour un développement durable ont pris un tournant décisif dans la prise de conscience des nations envers la protection de l’environnement. Le souci de conservation s’est accompagné à la nécessité, voir l’obligation, de déployer les efforts nécessaires en vue de rétablir les équilibres naturels des écosystèmes de la Terre.  Cet engagement s’est concrétisé, entre autres,  par l’adoption de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et la Convention sur la diversité biologique en 1992,  signées respectivement, jusqu’à nos jours (2015) par 195 pays pour la première convention et, 168 pays pour la deuxième.  La signature de ces conventions et d’autres, par un grand nombre des nations montre leur volonté de chercher par tous les moyens (techniques, juridiques, financières etc.) à concilier entre les activités humaines et les équilibres des écosystèmes.   Ainsi né le label de protection de la nature et son utilisation, en particulier par les ONG et les entreprises, pour susciter l’envie et la motivation des populations  de plus en plus sensibles  au discours des écologues.  

Saisissant cette opportunité, des entreprises, de plus en plus nombreuses, adhèrent à cette nouvelle tendance et affichent leur engagement  à s’inscrire dans un processus de labellisation pour afficher leur respect  à la nature et à sa protection, même en participant ou en parrainant des projets de nature écologique. 

S’agit-il donc, d’un Eco-blanchiment (greenwashing) ou d’une réelle volonté de la part des entreprises d’aujourd’hui à agir positivement sur l’environnement et de participer au bien-être de la société ? Une question que posent la plupart des consommateurs ainsi que la société civile lorsqu’ils sont abordés par les entreprises à travers les différents canaux de communications, pour proclamer le statut de l’entreprise citoyenne et engagée.

Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises ont bien remarqué l'intérêt croissant des gens pour les problématiques liées à l’environnement ainsi que leur bien-être. Elles ont pris conscience de l’ampleur de ce sujet qui n’arrête pas de prendre de l’intéressement aux yeux de leurs clients et, fur à mesure des scandales environnementaux et sanitaires commis par les entreprises. Elles ont compris que ce n’est plus possible comme avant de duper et de manipuler leurs clients et ceci grâce notamment au rôle que joue la société civile, les activistes, et les réseaux sociaux dans la sensibilisation des ménages. En effet,  l’exposition de toute information qui concerne les pratiques des  entreprises que ce soit sur le plan social, sociétal et environnemental, pousse les dirigeants des entreprises à être très vigilant par rapport aux actions qu’ils mènent et aux discours qu’ils communiquent. En parallèle à cette prise de conscience de la part des populations et des entreprises, de nombreux textes réglementaires ont vu le jour, mais avec des niveaux juridiques variables entre les pays, Aujourd’hui tout passe au crible, et une publicité mensongère par exemple peut provoquer des pertes incommensurables.  

L’évolution du Greenwashing et ses raisons 

Il faut rappeler que les prémices de la communication dite verte date des années 1960, lorsque certaines entreprises de renommées, soucieuses de leur image ont commencé à utiliser ce moyen de communication afin de redorer leur blason auprès de leurs clientèles (sensibles de leur bien-être et, soucieux de l’avenir de leur environnement) et surtout lorsque leurs activités étaient pointées du doigt par certains organismes internationaux qui défends des causes comme celles des animaux,  les droits Humains, et l’environnement. En 1962, la biologiste américaine Rachel Carson amorce une réflexion sur ce sujet dans son livre intitulé Silent Spring

Il a fallu trop peu de temps pour que d’autres entreprises rejoint cette mouvance et adoptent ce moyen de communication pour mettre en valeur et en avant leurs produits, en investissant des sommes colossales, donnant ainsi la naissance à un nouveau concept de communication qui marche « le greenwashing » ou « l’écoblanchiment » ou « désinformation verte ». Il faut rappeler que ce concept, consiste à ce que les entreprises prétendent être à travers leurs campagnes de communications, responsables et écolos, vis-à-vis de leur société ainsi que leur environnement, en effet, la réalité est bien loin de là, car les entreprises sont conscientes que séparer le bon grain de l'ivraie n’est pas si évidente pour les détracteurs de ce type de communication et, que la frontière entre la communication écoresponsable d’un produit et le « greenwashing » s’avère étroite.

Malgré les effets négatifs que peut engendrer ce type de communication une fois démasqué, on constate qu’il est de plus en plus omniprésent dans la communication des entreprises, décidément, elles sont disposées à prendre ce risque et continuer de s’en servir.

S’agit-il d’une omission des lois et des règles ? D’un marketing excessif est enthousiasmée ? Ou d’une stratégie bien calculer ?

Souvent, on remarque que la personnalité du dirigeant joue un rôle déterminant dans la définition de la culture de l’entreprise, et que le comportement de l’entreprise dans son environnement n’est que l’ombre de la personnalité du dirigeant et ses attitudes. Un dirigeant intègre ne peut pas se permettre des pratiques douteuses et non éthiques au nom de son entreprise, même si l’esprit entrepreneurial qui règne n’est pas sain, et que le monde des affaires manque de transparence et d’honnêteté. 

On peut noter aussi, que des fois certains départements de marketing, sous l’effet, des pressions faites par la direction, ou celle de la concurrence, vont aller désespérément jusqu’à l’exagération ou le mensonge, d’autres vont utiliser le greenwhashing parce qu’ils ignorent tout simplement la législation et le code de déontologie qui encadre leur profession, et souvent ceux qui sont enthousiasmés par le travail qu’ils font, vont aller jusqu’à dissimuler les problèmes et les difficultés. 

Malheureusement, dans de nombreux cas, les populations n’ont pas souvent les possibilités ni les moyens pour vérifier à priori le contenu des messages de publicités basées souvent sur des idées trop générales et surtout lorsque les entreprises disposent d’un lobbying puissant ayant des relations avec les politiques.

Peut-on contrer le Greenwashing ou limité son impact ?     
                                               
Il existe différentes manières et méthodes pour contrer l’utilisation exagérée et trompeuse des arguments publicitaires qui dupent le consommateur, cela peut passer  par la création d’une association ou d’une organisation.  La société civile, représentée par les ONG, peut disposer des  formes institutionnelles légales qui peuvent avoir toutes les attributions pour agir et lutter contre les pratiques irresponsables des entreprises en matière de l’environnement.  En France, l’exemple de l’association écologiste ‘’les amis de la terre’’ est illustratif.  Cette ONG lutte et dénonce l’écoblanchiment de certaines entreprises, qui prétendent être ami de l’environnement et soucieuses des anomalies environnementales qui touche la société.

En effet, la résistance peut utiliser différents moyens, comme les enquêtes d’investigation sur l’activité de l’entreprise et les produits qu’elle achète et qu’elle consomme pour sa production, la dénonciation des pratiques non éthiques à travers les canaux de communications, la mobilisation des activistes autour des thématiques qui leur sont chers, les parodies à travers des vidéos ou des dessins afin de se moquer,  dénoncer ces messages publicitaires et sensibiliser l’opinion publique, comme le cas de la société DOVE, lorsqu’elle a été dénoncé par Greenpeace[1] sur son utilisation de l'huile de palme provenant d’Indonésie, produit sur des terrains issus de la  déforestation du pays, et enfin l’appel au boycottage dans les cas les plus désespérés.

Qu’elle langage faut-il adopter pour éviter le Greenwashing ?

Une bonne connaissance et compréhension des enjeux du développement durable, peuvent limiter les dérapages publicitaires, parce que  les responsables de la  communication doivent choisir soigneusement les termes et les messages qu’ils souhaitent véhiculer,  sans s’aventurer dans des termes ambigüe qui peuvent susciter la société civile et les  journalistes.  A titre d’exemple, la société Toyota, a utiliser le slogan “High performance, Low emissions, Zero guilt” [2] (Haute performance, faible émissions, zéro culpabilité) dans la publicité de sa voiture Lexus.  Or la réalité est différente,  ce véhicule peut émettre moins de CO2 que d’autres voitures de la même catégorie, mais il n’est pas un faible émetteur dans l’absolu. Par ailleurs, un produit éthique conçu par une entreprise ne veut pas dire que l’ensemble des produits de l’entreprise respecte l’éthique et que l’entreprise est amie de l’environnement. L’exemple de la maison VOLKSWAGEN  dans le cas du modèle Passat en 2015 est édifiant.

Aujourd’hui, les agences de communication spécialisées dans la communication environnementale, veillent à ce que ses clients évitent les termes ambigus comme « produit écologique », « ami de la nature », « green » etc. qui ont été tellement utilisé auparavant qu’ils n’ont plus de sens réel, et qui peuvent semer la confusion et le doute chez les détracteurs des publicités mensongères. Elles conseillent plutôt l’utilisation des termes simples, clairs et compréhensible chez la majorité des consommateurs. 

Il ne reste qu’à dire, que les entreprises ne doivent pas avoir peur de communiquer leurs engagements sociaux et environnementaux surtout lorsqu’elles s’inscrivent dans une démarche d’amélioration continue, au contraire, elles doivent juste veiller à être transparente avec ses clients qui sont devenus de plus en plus avérés et éduqué. Le fait qu’elles prennent des risques en d’exposants sur le marché en évitant une publicité confuse ou mensongère, elles  marquent des points aux yeux des consommateurs, ce qui leur permet  de se positionner par rapport à ceux qui cachent leur jeu.



[1]- http://forets.greenpeace.fr/dove-contribue-a-la-deforestation-en-indonesie.
[2] http://www.theguardian.com/business/2007/may/23/advertising.media



vendredi 13 mai 2016

La conférence des parties ( COP 22)


La conférence des parties ( COP 22)

Élabore par El Hamdouchi Youssef
http://elhamdouchi.blogspot.com/

 

Après la 21e conférence des parties (COP 21) qui a été présidé et accueilli en France du 30 novembre au 12 décembre 2015, sous l’auspice des Nations unies, se tiendra la COP 22 au Maroc et plus précisément à la ville de Marrakech, du 07 au 18 novembre 2016. 

 En effet, la 22e conférence des parties de Marrakech se déroulera juste après cet accord de paris, jugé d’historique par les différents États participant à cet évènement, car il constitue le premier accord international sur le climat conclut par 195 pays et applicable à tous. Il consiste aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre en-dessous de 2°C, et essayer d’atteindre d’ici 2100, 1,5°C. Selon la ministre de l’environnement, Mme Hakima El Haite, la COP 22 aura pour mission " l'innovation en matière d'adaptation et d'atténuation aux effets du changement climatique", et sera aussi "l'occasion de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech". 

 A noter que l’accord de Paris de la COP 21, est officiellement signé le 22 avril 2016, lors d’une cérémonie organisée au siège des Nations unies à New York par 177 pays. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a qualifié ce moment d’historique puisque jamais auparavant un aussi grand nombre de pays n’avait signé un accord international en une seule journée. Toutefois, Les pays auront un an pour signer l’accord. Monsieur Ban Ki-Moon n’a pas manqué l’occasion pour inciter l’ensemble des pays à ratifier l’accord le plus tôt possible afin qu’il soit entrée en vigueur.

 Sources:

http://www.huffpostmaghreb.com/2015/12/02/maroc-cop22-climat_n_8699600.html
http://www.cop21.gouv.fr/les-mots-de-laccord/
http://www.cop21.gouv.fr/un-record-plus-de-160-pays-attendus-a-new-york-le-22-avril-pour-signer-laccord-de-paris/

jeudi 12 mai 2016

L’éthique relativiste culturelle des entreprises



L’éthique relativiste culturelle des entreprises.
Élaboré par Youssef EL Hamdouchi   
elhamdouchi.blogspot.com/

On a tous certainement entendu parler, ou au moins, ceux et celles qui s’intéressent aux questions  environnementales et ses problématiques, des scandales touchant les pratiques des multinationales et les entreprises qui traitent avec des partenaires étrangers,  en matière de la RSE. En effet, ces entreprises ont été souvent taxées d’hypocrisie, car souvent, leur politique éthique a été défini en fonction de l’éthique et les lois des pays d’accueil (hôte) et non pas en fonction de leur propre éthique, c’est-à-dire que les filiales de ces multinationales ou les partenaires implantés à l’étranger sont soumis seulement aux lois mises en place par les pays d’accueil, même si, ces dispositifs saccagent parfois l’environnement et, bafouent tous les droits que normalement ces multinationales sont tenues défendre ou supposer défendre, et ceci d’après leurs revendications et leurs campagnes de communication qui ne cessent de nous embobiner à chaque fois que l’occasion se présente.
Plusieurs compagnies de renommées ont été pointées du doigt pour avoir atteint aux droits des humains, l’exemple de Nike qui a fermé ses yeux sur le travail des enfants et le travail forcé chez ses sous-traitent (lapresse.ca)[1], des entreprises du CAC 40, comme Total pour avoir détruit des fermes et des cultures en Ouganda, lors d’une prospection pétrolière, Sanofi pour avoir effectuer des essais cliniques sur des patients indiens, non conforme au standard international, et aurait provoqué la mort de plusieurs dizaines d’entre eux (bastamag.net )[2].
Ce qui nous laisse penser que, certaines entreprises agissent au gré d’une éthique à géométrie variable, qui dépend principalement de l’environnement et du milieu dont elles évoluent. En effet, la politique d’éthique défendu par exemple par Sanofi et total en France n’est pas celle défendue en Inde et Ouganda, ces entreprises nous donnent l’impression qu’elles adoptent la même politique d’éthique, qu’elles sont sur la même ligne partout, et qu’elles continuent toujours à se soucier de leur environnement, mais en réalité, leurs engagements en matière de la responsabilité sociale et environnementale sont mis en cause, l’étude publiée par « European Coalition for Corporate Justice » - une coalition qui regroupe plusieurs ONG de renommée comme Greenpeace et Amnesty- qui repose sur des articles et des rapports réalisés sur une durée de huit ans, nous confirme ce constat. Mais il est important de signaler que ces allégations ont été niées par ces entreprises, ce qui nous emmène à leur accorder le bénéfice du doute jusqu'à preuve du contraire.
Par ailleurs, il existe des multinationales qui ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et, qu’ils n’ont trouvé aucune gène de les reconnaitre, au contraire, elles sont allées même à les justifier et les défendre, par le fait qu’elles ne vont pas aller à imposer leur conception du bien et du mal au pays hôte, car cela peut être perçu comme une forme d’impérialisme culturel et moral. Ce qui est à mon sens une esquive maligne et pragmatique qui explique la réalité des choses et, de ce qui se passent généralement dans les pays hôtes. Sauf que cette excuse a été considérer selon freeman et gilbert (1988) - dans le livre l’éthique de l’entrepris, élaborer par Michel Dion- comme l’un des pièges d’éthique relativiste, qu’ils ont nommé « le relativisme culturel », car selon eux, l’idée de défendre un code moral d’une société alors que celui-ci bafoue et viol les droits les plus fondamentaux de l’être humain, soulèvent beaucoup de questions où il est difficile à quiconque de trouver de réponse et surtout de les admettre.
De ce fait,  rien ne nous empêche de dire, qu’il existe bel et bien des entreprises qui utilisent leur engagement sociétal, comme une ruse et une étiquette pour se prévaloir d’une image positive auprès de l’opinion publique, ce qui est inadmissible, et rien n’empêche une entreprise de se vanter de son engagement responsable vis-à-vis de sa société pour se prévaloir d’une image verte au moment ou elle est sincère avec ses clients et respecte son environnement, mais il est inconcevable d’appréhender et de comprendre qu’on puisse être, à la fois, responsable et irresponsable envers son environnement, soit on l’est, soit on ne l’est pas, peu importe le pays d’implantation, les citoyens, et les lois en vigueur, ça ne doit pas changer grand-chose dans notre comportement. 
Cette attitude relativiste du type culturelle arrive souvent et malheureusement à avoir un cadre et une couverture légale auprès des institutions et des autorités du pays d’accueil (hôte), et les causes sont nombreuses, on peut citer la culture, la corruption, la pauvreté, et l’influence économique et politique des multinationales comme cause principale. Mais heureusement, elles sont et, elles seront souvent pénalisées médiatiquement, par les détracteurs de ces pratiques et surtout par notre comportement (le boycott).

Sources :

- www.affaires.lapresse.ca/economie/fabrication/201107/13/01-4417606-nike-encore-- critiquee-pour-ses-conditions-de-travail-a-letranger.php
- www.bastamag.net/Les-deux-tiers-des-entreprises-du



- Article : Nike encore critiquée pour ses conditions de travail à l'étranger, Agence France-Presse Sukabumi ; Publié le 13 juillet 2011

- Article : Les deux tiers des entreprises du CAC 40 mises en cause dans des atteintes aux droits humains, par Ivan du Roy, réaliser le 23 octobre 2014.

- Livre : L'éthique de l'entreprise, Par Michel Dion, consulté le 11/01/2016

mercredi 11 mai 2016

Plutôt une mobilité en interne ou un casting de recrutement en externe ?

Article élaboré par El Hamdouchi Youssef
http://elhamdouchi.blogspot.com/

Beaucoup de responsable de Ressource Humaine redoutent la phase du recrutement en externe, car elle représente une étape très délicate qui peut être très couteuse surtout lorsqu’il s’agit de recruter un profil pointu ou de responsabilité. En effet, l’enjeu est d’une importance majeure, au point que certains responsables RH vont aller même faire appel à un cabinet de recrutement externe de peur de faire un mauvais choix, surtout lorsque cette entreprise n’a pas de temps à perdre et qu’elle n’est pas en mesure de prendre en charge les conséquences d’un mauvais casting. Néanmoins, les responsables RH sont toujours exposés à ce risque car la décision finale de recruter ou pas leur revient, et qu’il n’y a pas d’autre option ou issue que d’assumer les conséquences d’un recrutement raté ou réussit devant la direction, c’est leur job et c’est pour quoi ils sont payés. Toutefois, il est important de préciser que le recours à un cabinet n’exclut pas la probabilité que le recrutement peut échouer par la suite, car les cabinets ne font que réduire la probabilité de l’échec.

Face à cet enjeu, certains responsables RH et surtout ceux des grandes entreprises se trouvent obliger à effectuer eux-même et en permanence une veille stratégique par rapport aux profils qui existent sur le marché et par rapport au besoin futur de l’entreprise, surtout lorsque celle-ci est dans une stratégie agressive qui vise à avoir et à conquérir les meilleurs candidats du marché « la quête des meilleurs », le cas des entreprises nord-américaines comme Facebook et Google, leurs responsables RH par exemple ont toujours un œil permanent sur les compétences qui existent sur le marché, et surtout chez leurs concurrents, ils sont même disposés et prêts à chasser personnellement certains profils et, à leur faire des propositions alléchantes alors qu’ils sont déjà en fonction. « On ne les attend pas jusqu'à ce qu’ils viennent on va plutôt les cherchés ».

En général, il est toujours utile de préciser qu’une entreprise qui arrive à réussir ses recrutements en externe arrivera surement à se distinguer par rapport à ses concurrents surtout lorsqu’elle gagnera en matière de :

  • Communication avec son environnement, montrer ainsi qu’elle recrute des nouveaux profils et suit l’évolution de son marché.
  •  rajeunissement de son effectif ainsi que d’apporter un nouveau sang à l’entreprise.
  •  développement de compétence et de technologies.
  •  stimulation de la compétitivité chez les anciens salariés.

Sauf que cette démarche n’est pas exclue d’inconvénient, qui peut couter très cher à l’entreprise, car en cas d’un recrutement raté l’entreprise risque par exemple une baisse de productivité suite à des produits défectueux, des absences régulières, des problèmes récurrents avec les collègues, la perte de clients importants et, d’autres problèmes qui peuvent même mettre en péril l’ensemble de l’activité si cela n’est pas traduit directement par un licenciement, ou un arrangement entre les deux parties

Par ailleurs, Le recours au recrutement en interne est une solution parmi les solutions qui s’offrent aux recruteurs, car rien n’empêche un responsable de recrutement de revoir ses cartes et de regarder les profils internes en sa possession et, si éventuellement un candidat peut remplir les exigences d’un poste. Effectivement, cette décision n’est pas anodine et elle prend toutes les dimensions d’une décision stratégique, elle peut être souvent la meilleure solution à entreprendre et la plus réaliste entre toute autre décision, au regard de la situation financière de l’entreprise, sa culture, son environnement, son capital humains ainsi que d’autres facteurs qu’il faut prendre en considération afin de ne pas nuire à l’entreprise.

 Il s’avère qu’une entreprise qui réussit son recrutement en interne économise et gagne énormément de temps et d’argent, car les entretiens à faire passer sont très limités, l’intégration du candidat au sein du groupe se fait facilement et, l’adaptation avec le poste en question se fait en si peu de temps. Sans oublier aussi les économies réalisées sur le cout financier dédier à cette opération. Il faut noté aussi que le recrutement en interne peut être perçu comme une promotion ou une valorisation d’un salarié méritant, ce qui peut stimuler d’autres salariés à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Selon une étude publié au journal les échos[1], réalisé  par Mr. Matthew Bidwell sur 5000 employés d’une banque américaine, il conclut que les employés qui ont bénéficié d’une mobilité en interne sont plus performant que ceux qui sont recrutés en externe, et que l’écart ne se serre qu’après une moyenne de deux ans, car Ils doivent selon l’étude, se familiariser avec le fonctionnement de leur nouvelle entreprise, et également acquérir des connaissances propres à cette entreprise.

En résumé, et selon la même source une entreprise qui privilégie le recrutement extérieur par rapport à la mobilité interne finit souvent par " payer plus pour en avoir moins. Elle risque également de démotiver les employés ambitieux, qui cherchent à évoluer. À moins de vouloir accéder à des compétences qui ne sont pas disponibles en interne, Néanmoins, cette démarche nécessite du responsable RH une objectivité sérieuse et absolue afin d’éviter ce qu’on redoute le plus, la perte du temps et de l’argent qui implique évidemment une baisse de productivité et de compétitivité.





[1] Une entreprise doit-elle privilégier le recrutement externe ou la mobilité interne ?  Article publier le 06/03/2014 ; par Jérôme Barthélemy,