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jeudi 12 mai 2016

L’éthique relativiste culturelle des entreprises



L’éthique relativiste culturelle des entreprises.
Élaboré par Youssef EL Hamdouchi   
elhamdouchi.blogspot.com/

On a tous certainement entendu parler, ou au moins, ceux et celles qui s’intéressent aux questions  environnementales et ses problématiques, des scandales touchant les pratiques des multinationales et les entreprises qui traitent avec des partenaires étrangers,  en matière de la RSE. En effet, ces entreprises ont été souvent taxées d’hypocrisie, car souvent, leur politique éthique a été défini en fonction de l’éthique et les lois des pays d’accueil (hôte) et non pas en fonction de leur propre éthique, c’est-à-dire que les filiales de ces multinationales ou les partenaires implantés à l’étranger sont soumis seulement aux lois mises en place par les pays d’accueil, même si, ces dispositifs saccagent parfois l’environnement et, bafouent tous les droits que normalement ces multinationales sont tenues défendre ou supposer défendre, et ceci d’après leurs revendications et leurs campagnes de communication qui ne cessent de nous embobiner à chaque fois que l’occasion se présente.
Plusieurs compagnies de renommées ont été pointées du doigt pour avoir atteint aux droits des humains, l’exemple de Nike qui a fermé ses yeux sur le travail des enfants et le travail forcé chez ses sous-traitent (lapresse.ca)[1], des entreprises du CAC 40, comme Total pour avoir détruit des fermes et des cultures en Ouganda, lors d’une prospection pétrolière, Sanofi pour avoir effectuer des essais cliniques sur des patients indiens, non conforme au standard international, et aurait provoqué la mort de plusieurs dizaines d’entre eux (bastamag.net )[2].
Ce qui nous laisse penser que, certaines entreprises agissent au gré d’une éthique à géométrie variable, qui dépend principalement de l’environnement et du milieu dont elles évoluent. En effet, la politique d’éthique défendu par exemple par Sanofi et total en France n’est pas celle défendue en Inde et Ouganda, ces entreprises nous donnent l’impression qu’elles adoptent la même politique d’éthique, qu’elles sont sur la même ligne partout, et qu’elles continuent toujours à se soucier de leur environnement, mais en réalité, leurs engagements en matière de la responsabilité sociale et environnementale sont mis en cause, l’étude publiée par « European Coalition for Corporate Justice » - une coalition qui regroupe plusieurs ONG de renommée comme Greenpeace et Amnesty- qui repose sur des articles et des rapports réalisés sur une durée de huit ans, nous confirme ce constat. Mais il est important de signaler que ces allégations ont été niées par ces entreprises, ce qui nous emmène à leur accorder le bénéfice du doute jusqu'à preuve du contraire.
Par ailleurs, il existe des multinationales qui ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et, qu’ils n’ont trouvé aucune gène de les reconnaitre, au contraire, elles sont allées même à les justifier et les défendre, par le fait qu’elles ne vont pas aller à imposer leur conception du bien et du mal au pays hôte, car cela peut être perçu comme une forme d’impérialisme culturel et moral. Ce qui est à mon sens une esquive maligne et pragmatique qui explique la réalité des choses et, de ce qui se passent généralement dans les pays hôtes. Sauf que cette excuse a été considérer selon freeman et gilbert (1988) - dans le livre l’éthique de l’entrepris, élaborer par Michel Dion- comme l’un des pièges d’éthique relativiste, qu’ils ont nommé « le relativisme culturel », car selon eux, l’idée de défendre un code moral d’une société alors que celui-ci bafoue et viol les droits les plus fondamentaux de l’être humain, soulèvent beaucoup de questions où il est difficile à quiconque de trouver de réponse et surtout de les admettre.
De ce fait,  rien ne nous empêche de dire, qu’il existe bel et bien des entreprises qui utilisent leur engagement sociétal, comme une ruse et une étiquette pour se prévaloir d’une image positive auprès de l’opinion publique, ce qui est inadmissible, et rien n’empêche une entreprise de se vanter de son engagement responsable vis-à-vis de sa société pour se prévaloir d’une image verte au moment ou elle est sincère avec ses clients et respecte son environnement, mais il est inconcevable d’appréhender et de comprendre qu’on puisse être, à la fois, responsable et irresponsable envers son environnement, soit on l’est, soit on ne l’est pas, peu importe le pays d’implantation, les citoyens, et les lois en vigueur, ça ne doit pas changer grand-chose dans notre comportement. 
Cette attitude relativiste du type culturelle arrive souvent et malheureusement à avoir un cadre et une couverture légale auprès des institutions et des autorités du pays d’accueil (hôte), et les causes sont nombreuses, on peut citer la culture, la corruption, la pauvreté, et l’influence économique et politique des multinationales comme cause principale. Mais heureusement, elles sont et, elles seront souvent pénalisées médiatiquement, par les détracteurs de ces pratiques et surtout par notre comportement (le boycott).

Sources :

- www.affaires.lapresse.ca/economie/fabrication/201107/13/01-4417606-nike-encore-- critiquee-pour-ses-conditions-de-travail-a-letranger.php
- www.bastamag.net/Les-deux-tiers-des-entreprises-du



- Article : Nike encore critiquée pour ses conditions de travail à l'étranger, Agence France-Presse Sukabumi ; Publié le 13 juillet 2011

- Article : Les deux tiers des entreprises du CAC 40 mises en cause dans des atteintes aux droits humains, par Ivan du Roy, réaliser le 23 octobre 2014.

- Livre : L'éthique de l'entreprise, Par Michel Dion, consulté le 11/01/2016

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