L’éthique relativiste culturelle des entreprises.
Élaboré par Youssef EL
Hamdouchi
elhamdouchi.blogspot.com/
On a tous certainement entendu parler, ou au
moins, ceux et celles qui s’intéressent aux questions environnementales et ses problématiques, des
scandales touchant les pratiques des multinationales et les entreprises qui
traitent avec des partenaires étrangers,
en matière de la RSE. En
effet, ces entreprises ont été souvent taxées d’hypocrisie, car souvent, leur
politique éthique a été défini en fonction de l’éthique et les lois des pays
d’accueil (hôte) et non pas en fonction de leur propre éthique, c’est-à-dire
que les filiales de ces multinationales ou les partenaires implantés à
l’étranger sont soumis seulement aux lois mises en place par les pays d’accueil, même
si, ces dispositifs saccagent parfois l’environnement et, bafouent tous les
droits que normalement ces multinationales sont tenues défendre ou supposer
défendre, et ceci d’après leurs revendications et leurs campagnes de
communication qui ne cessent de nous embobiner à chaque fois que l’occasion se
présente.
Plusieurs compagnies de renommées ont été
pointées du doigt pour avoir atteint aux droits des humains, l’exemple de Nike
qui a fermé ses yeux sur le travail des enfants et le travail forcé chez ses
sous-traitent (lapresse.ca)[1],
des entreprises du CAC 40, comme Total pour avoir
détruit des fermes et des cultures en Ouganda, lors d’une prospection
pétrolière, Sanofi pour avoir effectuer des essais cliniques sur des patients
indiens, non conforme au standard international, et aurait provoqué la mort
de plusieurs dizaines d’entre eux (bastamag.net )[2].
Ce qui nous laisse penser que, certaines
entreprises agissent au gré d’une éthique à géométrie variable, qui dépend
principalement de l’environnement et du milieu dont elles évoluent. En effet,
la politique d’éthique défendu par exemple par Sanofi et total en France n’est
pas celle défendue en Inde et Ouganda, ces entreprises nous donnent l’impression
qu’elles adoptent la même politique d’éthique, qu’elles sont sur la même ligne
partout, et qu’elles continuent toujours à se soucier de leur environnement,
mais en réalité, leurs engagements en matière de la responsabilité sociale et
environnementale sont mis en cause, l’étude publiée par « European
Coalition for Corporate Justice » - une coalition qui regroupe
plusieurs ONG de renommée comme Greenpeace et Amnesty- qui repose sur des
articles et des rapports réalisés sur une durée de huit ans, nous confirme ce
constat. Mais il est important de
signaler que ces allégations ont été niées par ces entreprises, ce qui nous
emmène à leur accorder le bénéfice du doute jusqu'à preuve du contraire.
Par ailleurs, il existe des multinationales qui
ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et, qu’ils n’ont trouvé aucune
gène de les reconnaitre, au contraire, elles sont allées même à les justifier et
les défendre, par le fait qu’elles ne vont pas aller à imposer leur conception
du bien et du mal au pays hôte, car cela peut être perçu comme une forme
d’impérialisme culturel et moral. Ce qui est à mon sens une esquive maligne et
pragmatique qui explique la réalité des choses et, de ce qui se passent
généralement dans les pays hôtes. Sauf que cette excuse a été considérer selon
freeman et gilbert (1988) - dans le livre l’éthique de
l’entrepris, élaborer par Michel Dion- comme l’un des pièges d’éthique relativiste, qu’ils ont nommé
« le relativisme culturel », car selon eux, l’idée de défendre un
code moral d’une société alors que celui-ci bafoue et viol les droits les plus
fondamentaux de l’être humain, soulèvent beaucoup de questions où il est
difficile à quiconque de trouver de réponse et surtout de les admettre.
De ce fait,
rien ne nous empêche de dire, qu’il existe bel et bien des entreprises qui
utilisent leur engagement sociétal, comme une ruse et une étiquette pour se
prévaloir d’une image positive auprès de l’opinion publique, ce qui est
inadmissible, et rien n’empêche une entreprise de se vanter de son engagement
responsable vis-à-vis de sa société pour se prévaloir d’une image verte au
moment ou elle est sincère avec ses clients et respecte son environnement, mais
il est inconcevable d’appréhender et de comprendre qu’on puisse être, à la
fois, responsable et irresponsable envers son environnement, soit on l’est,
soit on ne l’est pas, peu importe le pays d’implantation, les citoyens, et les
lois en vigueur, ça ne doit pas changer grand-chose dans notre
comportement.
Cette attitude relativiste du type culturelle arrive
souvent et malheureusement à avoir un cadre et une couverture légale auprès des
institutions et des autorités du pays d’accueil (hôte), et les causes sont
nombreuses, on peut citer la culture, la corruption, la pauvreté, et l’influence
économique et politique des multinationales comme cause principale. Mais
heureusement, elles sont et, elles seront souvent pénalisées médiatiquement,
par les détracteurs de ces pratiques et surtout par notre comportement (le
boycott).
Sources :
- www.affaires.lapresse.ca/economie/fabrication/201107/13/01-4417606-nike-encore--
critiquee-pour-ses-conditions-de-travail-a-letranger.php
- www.bastamag.net/Les-deux-tiers-des-entreprises-du
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