Élaboré par El Hamdouchi Youssef
http://elhamdouchi.blogspot.com
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Souvent on a entendu
parler ces derniers temps, à la télé, à la radio ou encore sur le net, lors des
différentes conférences, séminaires, et entretiens avec les dirigeants des
entreprises, le mot RSE. Tout le monde en parle, au point que certains dirigeants
ont du mal à avouer qu’ils ne sont pas encore dans cette logique managériale
responsable, de peur de l’impact négatif qu’il peut y avoir sur leurs activités
et surtout au niveau de leurs portefeuilles clients. En effet, il ne faut pas
leurs en vouloir beaucoup, surtout lorsqu’il s’agit de certaines entreprises de
taille petite et moyenne, car il faut avouer que la tache n’est pas facile, et
qu’une telle démarche nécessite un coût et investissement important qui peut
mettre en péril l’activité de l’entreprise si les objectifs ne sont pas bien définis
et que la stratégie adoptée n’est pas adéquate à la réalité du marché et son
environnement. Les entreprises qui souhaitent se positionner par rapport aux
autres entreprises par une stratégie de responsabilité sociale sont tenu de
prendre en considération certains éléments importants afin d’éviter une mauvaise
aventure, je prends comme exemple : la concurrence déloyale, la
mondialisation, la corruption, la fiscalité du marché, la gouvernance, ainsi
que d’autres paramètres qui effectivement laissent penser que l’idée même dans un
marché comme le nôtre est irréaliste. Mais il faut savoir que beaucoup d’idées étaient
au départ difficile à entreprendre mais avec le temps tout le monde a fini par
accepter la réalité.
Cependant,
quelle est la signification du mot RSE ? Comment est-il apparut ? Pourquoi est-il devenu si important ? Qu’apporte-t-il de nouveau à la société ?
Pourquoi prend-il de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure du temps ?
En
effet, la RSE ou La responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises,
est un concept à travers lequel les organisations manifestent leurs engagements
à mener une politique managériale responsable vis-à-vis de leurs environnements
interne et externe afin de contribuer au bien-être de la société et les
personnes.
Pour
la Commission européenne[1], la responsabilité
sociétale (ou sociale) des entreprises, corporate
social responsibility : « est un concept dans lequel les
entreprises et les organisations intègrent les préoccupations sociales,
environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions
avec leurs parties prenantes sur une base volontaire.
Pour la CGEM[2] (confédération générale des entreprises au Maroc), « la RSE est la responsabilité d’une Organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :
- contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ;
- prends en compte les attentes des parties prenantes ;
- respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement ;
- est intégrée dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations ».
Les prémisses de
ce concept remontent au XVIII selon certaines lectures, lorsque les consommateurs
anglais ont boycotté le sucre de la canne produit par les esclaves des caribes, ou
encore, au XIXème siècle en Europe, par l’apparition
d’une législation relative à l’amélioration des conditions de travail des
ouvriers, explique Frédéric Tiberghien Président de l’observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE)[3].
Plus proche de nous, et en matière de littérature, « 1916 a été marqué par le premier article sur la responsabilité sociale, écrit par l’économiste américain John Morice Clark, intitulé : The Changing Basis of Economic responsibility. Puis, en 1953, l’ouvrage de l’économiste Howard R. Bowen, intitulé : The Social Responsibilities of the Businessman »[4]
Dans les années
1970, la question de l’environnement commencent à être pris au sérieux, grâce à
ceux qu’on appelle les environnées, qui grâce à leurs déterminations et leurs
engagements, ont pu se faire entendre auprès de la grande sphère économique et
politique mondiale.
Il a fallu
attendre 1987 pour que la commission mondiale sur l’environnement et le
développement rédige le Rapport Brundtland, (d’où le nom du docteur Gro
Harlem Brundtland, qui fut Premier ministre de Norvège), intitulé Notre avenir
à tous[5]. Ce rapport évoquera en
1992 et pour la première fois lors du sommet de la terre l’expression du
développement durable. « Un développement qui satisfait les besoins des
générations présentes sans compromettre l’aptitude des générations futures à
satisfaire leurs propres besoins.»[6]. Cette définition du
développement durable fait aujourd’hui référence.
Ci-dessous le
schéma des différentes étapes parcourût par les organismes internationaux afin de
promouvoir un cadre social et environnemental durable[7].

Face aux multiples
contestations de la part de la société civile ainsi que les parties prenantes,
les entreprises et surtout les plus polluantes se sentent plus que jamais
concernées ainsi que leurs activités sont pointées du doigt, leur façon
irresponsable de produire et de consommer nuit à leur image et peuvent mettre en
péril leurs activités.
En 2001, les
organismes des consommateurs ont initié le projet de la norme 26000 relatifs à
la RSE, ce fut le premier pat pour qu’en 2005 les travaux commencent et qu’en
2010 la publication s’effectue.
« Les
Lignes directrices et non des exigences, relatives à la norme responsabilité
sociétale Iso 26 000 ont été élaborées au sein de l’organisation internationale
de normalisation, sur une période de 5 ans. En effet, entre 2005 et 2010, plusieurs
acteurs représentatifs de la société à savoir les : (entreprises,
syndicats, consommateurs, ONG, experts, et administrations publiques) appartiennent aux délégations internationales de 90 pays ont participé à l’élaboration
de ces lignes directrices avec 42 organisations internationales dont l’OIT, la
Commission Européenne, l’OCDE et l’OMS. Cette coopération représente donc
un consensus international[8] ».
Il faut signaler que ces lignes directrices
chercher à faire assumer les organisations leur part de responsabilité
vis-à-vis de leurs activités et leurs décisions
qui ont un impact néfaste sur l’environnement et le bien-être de la société.
Ils cherchent aussi à ce que ces organisations aient un comportement éthique et
transparent envers tous les acteurs de la société, c'est-à-dire les parties
prenantes, et la société civile sans oublier bien sûr l’environnement.
« Cette responsabilité concerne 7 questions
centrales [9] :
- La gouvernance de l’organisation (y compris le respect de la loi, la transparence, la responsabilité de rendre compte et le dialogue avec les parties prenantes)
- Les droits de l’homme,
- Les conditions et relations de travail,
- L’environnement,
- Les bonnes pratiques des affaires (y compris la lutte contre la corruption),
- Les questions relatives aux consommateurs, et les clients
- L’engagement sociétal ».
Aussi
pragmatique qu’elles soient, les entreprises n’ont pas hésité un instant à
saluer cet engagement. Elles sont même
allées mettre la main à la pâte, commençant par renouer des relations avec les
parties prenantes ainsi que la société civile, et finissant par une
conciliation avec leur environnement intérieur. Désormais, les entreprises sont
de plus en plus convaincues qu’aucun progrès ne peut se réaliser sans une
approche responsable qui va en parallèle avec leurs investissements.
[1]
Livret vert (Commission Green Paper 2001 “Promoting
a European Framework for Corporate Social Responsibility”
[2] www.cgem.ma/fr/label-rse
[3] www.rse-pro.com/rse-origine-498.
[4]
Thèse de Mme : Isabelle CADET ; Responsabilité Sociale De L’entreprise
(Rse), Responsabilités Ethiques Et Utopies
[5]
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/sites/odyssee-developpement-durable/files/5/rapport_brundtland.pdf
[6]
http://cms.unige.ch/isdd/spip.php?article77
[7] Présentation AFNOR,
RSE/capenergies-oct2008
[8]
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/peser-sur-le-cadre-de-regulation-europeen-et-international-dans-le-sens-de-nos/focus-l-engagement-de-la-france-pour-la-responsabilite-sociale-des-entreprises/les-referentiels-internationaux-et-la-participation-de-la-france-a-leur/article/les-lignes-directrices-relatives-a-la-responsabilite-societale-iso-26-000-norme
[9]
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/peser-sur-le-cadre-de-regulation-europeen-et-international-dans-le-sens-de-nos/focus-l-engagement-de-la-france-pour-la-responsabilite-sociale-des-entreprises/les-referentiels-internationaux-et-la-participation-de-la-france-a-leur/article/les-lignes-directrices-relatives-a-la-responsabilite-societale-iso-26-000-norme
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